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[Critique] Le Policier (2011)

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Inexorablement aspiré par le conflit régnant dans son pays, Le Policier, en provenance d’Israël, n’est pas seulement un film porté par une mouvance sociale, mais également une critique envers la société de l’état qui l’abrite. Le cinéaste Nadav Lapid s’évertue à propager une idée forte dans laquelle les rebelles modernes peuvent s’identifier. La pensée unique et pertinente de ce long-métrage ne résonne pas distinctement et aisément dans notre esprit pendant le visionnage. Le Policier est desservi par une mise en scène désastreuse et des acteurs empotés.

le policier 1 [Critique] Le Policier (2011)

A vouloir exposer en détails les fondamentaux de la vie tout en représentant deux parties diamétralement opposés, ici en l’occurrence les camps des policier et des rebelles, Nadav Lapid, également scénariste du film, s’égare et réussit tout juste à offrir un paquet d’incohérences. Pendant plus d’une heure (le film dure 1h45) l’intrigue va s’attarder sur la vie d’un policier prénommé Yaron. Notre patience est mise à rude épreuve tandis qu’un bout de sa vie peu passionnante se dandine sous nos yeux ennuyés. Entre les massages faits à sa femme enceinte et les visites chez la famille ou ses amis, le temps passe lentement et les minutes semblent être une éternité tant les images manquent de pertinence et de profondeur. Et comme pour nous faire détester le héros, l’auteur se plait à lui insuffler des tendances machistes et réactionnaires. Le Policier se rabaisse péniblement mais affiche sans complexe la scène où Yaron et sa bande de copains flics sirotent un verre en terrasse tout en bloquant hardiment sur le fessier d’une mineure de 15 ans. Coup de massue, Yaron se permettra de demander à la jeune fille si elle veut « toucher son revolver ». Le double sens de cette phrase explique simplement qu’il n’y a plus rien à espérer d’intelligent ou de perspicace dans Le Policier. Mieux vaut sauter du train en marche pour limiter les dégâts.

le policier 2 [Critique] Le Policier (2011)

Le minimum d’intérêt que peur représenter Le Policier repose sur le fait que l’ennemi n’est peut être pas toujours celui qu’on croit. Une fois que le conflit se profile enfin, la brigade policière s’imagine un adversaire étranger. Ici, l’intention est bonne mais le concept est amené maladroitement. Le réalisateur apporte grossièrement l’idée et les acteurs qui sont les canaux de cette opinion massacrent littéralement l’effet désiré. L’essentiel défaut du Policier est de ne jamais arrondir les angles et de partir dans toutes les directions, un électron libre qui n’explique jamais le véritable but de sa démarche. Le Policier ne se regarde pas mais se subit. A éviter si vous avez une peur effroyable du vide.


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